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L'ombre D'au Clair

  • : Au clair de la lyre
  • : Textes littéraires, portraits d'auteurs, critiques de livres, nouvelles, chansons, poèmes, roman, récits de voyages, les publications de votre année de naissance et la rubrique Lu et entendu recemment.
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Au clair de la lyre

   

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"Votre âme est un paysage choisi

Que vont charmant masques et bergamasques

Jouant du luth et dansant et quasi

Tristes sous leurs déguisements fantasques"


 

Paul Verlaine, Fêtes galantes.   

   

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               Bienvenue dans ce refuge littéraire,
               Toi, voyageur, explorateur ou simplement égaré,
               Des romans, des poèmes, des nouvelles, des chansons,
               Des auteurs, des chanteurs ou tous autres écrivains…
               Tu te trouves, ici, dans le coeur
               De ceux qui aiment, de ceux qui vivent
               Dans un autre univers, parallèle et nuageux.
               Un monde onirique, imaginaire, fantasmé
               Un espace crée pour continuer de rêver…

                                                

10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 13:55
          
           
 
        Ce matin, alors que je décroche le téléphone, avant tout pour mettre fin à cette sonnerie assourdissante, je me surprends à énoncer machinalement : « librairie Duchnock, bonjour ! »
 
 
      Mais non, je ne suis plus là-bas, je suis partie. En fait, j’ai même pris mes jambes à mon cou. « Au revoir Président, au revoir Président ! » Comme dit la pub pour le loto.
Un an : j’ai tenu un an. Puis un jour, à midi, je me suis arrêtée devant le comptoir (coté client, bien sur !) et j’ai lancé à mon (futur ex) patron :
« Je vais partir…
-Ah bon, vous êtes sûr ? Moi, je veux bien vous laisser partir, il n’y a pas de problème (encore heureux !) Mais pourquoi, qu’est-ce qui se passe ?
-Ben, trop de choses à gérer…Stop ! Ai-je envie de lui crier : je ne vous supportes plus, vous êtes insupportable et je vous hais vous autant que votre librairie ! Comment en ait-on arrivé là, je serais amené à vous le raconter, chers lecteurs, mais à l’instant, là, devant lui, j’éprouve de la compassion : la vengeance à ses limites et je ne peux me résoudre à lui dire ses quatre vérités. De toute façon, quelques jours plus tard, je pense que ça n’aurait servi à rien. J’ai bien essayé, plusieurs fois, au cours de cette année, avec toute la diplomatie envisageable pour qu’il comprenne bien qu’il ne s’agissait pas d’une attaque personnelle mais de simples constatations mais c’est inutile. En fait, je doute qu’un jour il comprenne. Il en embauchera d’autres mais il ne comprendra jamais ce qu’on peut lui reprocher. Peut-être même trouvera t’il la perle rare, qui sait ? Mais je prépare quand même ma vengeance et, bientôt la question arrive :
-Et vous voulez partir quand exactement ? (Et la voilà : La Question !)
-Ben- une petite seconde d’hésitation, rien que pour le plaisir- dans 10 jours…
-Quoi, comment ça, moi je veux bien vous laissez partir mais dans dix jours, ça me parait difficile ! Vous vous rendez compte (je m’en fous surtout !), ce n’est pas possible, comment je fais, moi, il faut au moins une semaine pour obtenir des cv de l’anpe et puis il faut que je vois les personnes qui vont vous remplacer. En plus, je ne serais pas là et c’est moi qui dois signer leur contrat… »

                              cpe-humour.jpg
Eh oui, mon patron s’en va à la fin de la semaine dans le nord, chez lui, garder les enfants   pendant que sa femme le remplacera durant six semaines. Rapidement, dans ma tête, je compte les jours qu’il me reste à passer avec cet être que j’ai catalogué, au bout d’un an partagé avec lui, de particulièrement abject.  
Alors, je lui réponds, avec un air faussement affecté :
-Un mois, je ne pourrais pas. Je peux essayer de voir ce que je peux faire pour vous et rester quelques jours de plus mais même deux semaines, ça va être compliqué…
-Pourquoi, vous avez trouvé autre chose ?
-Non… Mais là, il faut que je partes (il comprendra et interprétera cette phrase comme il le voudra et surtout, comme il le pourra).
Ca y’est : je l’ai assommé. Perplexe, il m’observe, les bras croisés, immobile et semble réfléchir.
Puis, je l’achève : j’ai fait mes calculs et ça fait un an qu’il me reste 50 euros par mois (l’assistante maternelle -pour cause d’horaires pourris-, les trajets…) Et comme j’ai un CNE… (Pas de préavis, je pars quand je veux !)
Vous vous dites peut-être que oui, j’ai signé un contrat précaire mais que ce n’est pas très sympa d’en profiter pour claquer la porte du jour au lendemain. Cette année, j’ai appris beaucoup de choses : sur les livres mais aussi sur la nature humaine. Il y’a quelques jours, j’ai appris que deux filles qui étaient employés dans le restaurant d’en face sont partis un quart d’heure avent le service en laissant leur patron se débrouiller seul. Oui mais, je savais aussi comment il se comportait avec elle… Bref, je pense que le gérant de cette librairie réfléchira à deux fois avant de réutiliser un CNE. Où alors, il introduira discrètement une clause qui concerne le préavis à effectuer par l’employé…
 
          
       Aujourd’hui, j’ai retrouvé ma famille. J’ai été formé à un métier que je ne peux pas exercer à moins de trouver un travail à plein temps à un quart d’heure de chez moi. Je reprends donc en main, avec grand plaisir, mon blog et je vous raconterai certainement le quotidien, parfois surprenant, d’une employée de librairie en proie à un patron acariâtre et égocentrique. Vous verrez, quand on est pas obligée de travailler pour survivre, c’est parfois très drôle…
   
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